Voici l'article qui est à l'origine de l'info :

Le Figaro, Publié le 26 octobre 2006
LE FIGARO. - L'Europe est-elle votre prochaine priorité ?
Ronald GARRIQUES. - Motorola est le numéro un en Amérique du Nord et en Amérique latine. Notre implantation est très solide en Chine. À présent, notre objectif est bien l'Europe. Nous avons plus d'ingénieurs dans les téléphones mobiles en France, sur trois sites, qu'aucun de nos concurrents. Nous avons réalisé de nombreuses acquisitions : l'équipe de recherches de Mitsubishi Europe à Rennes, celle de Sendo en Grande-Bretagne et en France, TTP Com, la recherche de BenQ au Danemark. Nous serons de plus en plus présents en Europe. Avec 40 % d'un marché national, il est très difficile d'accroître cette part. Les opérateurs ne veulent pas avoir un fournisseur trop puissant. Les distributeurs souhaitent aussi proposer un large choix. C'est la situation de Nokia en Europe.
Allez-vous poursuivre vos rachats en Europe ?
Oui, nous allons continuer à nous renforcer. Il subsiste d'incroyables équipes. Les ingénieurs en France sont extrêmement bons, très bien formés et focalisés sur leurs objectifs. Nous devons être à l'affût des opportunités. Mon premier choix, lorsque je regarde une acquisition, est de voir si je peux me renforcer en France.
Êtes-vous intéressé par les téléphones mobiles de Sagem, filiale de Safran ?
Lorsque j'envisage une acquisition, les équipes sont le facteur déterminant. La marque, la technologie ne sont pas les premiers éléments qui m'importent. Pour moi, comme pour mes concurrents, la direction des mobiles de Sagem est sans doute l'une des plus respectées du secteur. Son équipe est très appréciée de ses clients. Elle constitue un formidable atout, un vrai actif. De ce fait, nous avons un sérieux intérêt pour Sagem. C'est une option pour l'industrie qui est en train de se consolider... Je ne sais pas encore si nous la saisirons.